GRECE & ITALIE

greitaj11-4Date : Juillet 2004
Départ : Athènes
Itinéraire : Igoumenitsa, Brindisi, Pompeï, Assise, Sienne, Gènes, Col Agnel.
Arrivée : Uzès (France)
Distance : 3 625 km
Nombre de jours : 26
Les photos sur : Flickr

En cette année Olympique, Athènes m’a semblé un bon objectif à atteindre. Pour des raisons pratiques, j’effectuerais le parcours dans le sens inverse. Départ d’Athènes pour rejoindre le Sud de la France (Uzès).

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JOUR 1
Aéroport d’Athènes – Cap Sounion : 54 km

Comment quitter l’aéroport ?

Il n’y a qu’une autoroute. Après avoir vérifier les différentes solutions, c’est le bus qui m’a semblé la meilleure. J’ai choisi celui en direction du Pirée. Je comptais descendre après seulement 2 ou 3 arrêts, mais la route était en travaux  » pas vraiment terminés  » comme les Grecs en ont le secret. C’est donc après une bonne demi-heure que j’ai quitté le bus, à Vouliagméni.

J’ai pris ensuite la direction du sud, du Cap Sounion, en logeant la côte.

Une première journée sans problèmes si ce n’est que les chaussures de vélo sont vraiment inconfortables avec cette chaleur. Heureusement, j’ai aussi une paire de sandales Shimano.

JOUR 2
Cap Sounion – Athènes – Salamina – Alepochori : 159 km

Départ à 06h30. Le temps est idéal : Ensoleillé, frais, un petit vent dans le dos. Cela m’a presque fait oublier que les 54 premiers kilomètres étaient les mêmes que ceux effectués le jour précédent dans le sens inverse.

A l’approche d’Athènes, la circulation a augmenté petit à petit, surtout les camions de gravats qui roulaient comme des fous.

Arrivé en ville, j’ai pris la grande route qui longe la côte. Je suis passé devant plusieurs sites Olympiques en pleine effervescence. Il y avait des travaux partout. Après un petit crochet par le centre ville pour faire une photo de l’Acropole, j’ai continué en direction du Pirée.

Le centre ville n’est pas vraiment excitant, mais y circuler à vélo ne pose pas vraiment de problèmes. Quitter la ville est par contre beaucoup moins simple (air connu). La meilleure solution est de passer par l’île Salamina (ferry).

Les 20 derniers kilomètres de la journée qui semblait très simple sur la carte se sont révélés beaucoup plus difficile que prévu. Le soleil de plomb et la chaleur accablante ne facilitaient pas les choses. J’ai été obligé de m’arrêter toutes les 15 minutes pour boire quelques gorgées d’eau (chaude) et reprendre mon souffle.

Alepochori est une petite station balnéaire, située le long du golfe de Corinthe, uniquement fréquentées par des grecs. Toutes les indications, quand il y en a, sont en grec et personne ne parle l’anglais. Heureusement le camping était situé à proximité d’une buvette Pepsi-Cola, un mot international facile à comprendre.

La douche était indispensable car j’ai bu plus de 8 litres sur la journée et je me sentais un peu gluant.

JOUR 3
Alepochori – Delphes : 149 km

Pour rejoindre Delphes, j’avais choisi un itinéraire par les montagnes qui semblait bien tentant. Malheureusement, après seulement une dizaine de kilomètres, je me retrouvais déjà à pousser le vélo dans des côtes infernales. N’étant pas encore tout à fait habitué à la chaleur, je n’ai pas pris de risques et j’ai emprunté une plus grande route qui contournait les montagnes.

Pour les 50 derniers kilomètres entre Leivadeia et Itéa, je n’ai pas pu éviter un col à 950 mètres d’altitude. La route descend ensuite jusqu’à la mer et la ville d’Itéa. Une descente vertigineuse dans un cadre splendide. Que demander de plus…

Delphes est situé au milieu de la descente et je m’y suis arrêté pour la nuit. La vue de la tente sur le golfe de Corinthe était très impressionnante.

JOUR 4
Delphes – Nafpaktos – Antirrio : 112 km

Une courte journée et pas vraiment difficile. Après avoir terminé la descente sur Itéa, j’ai longé la côte jusqu’à Antirrio.

J’ai logé dans un camping gigantesque situé à proximité du nouveau pont enjambant le golfe de Corinthe. J’étais le seul client…et je n’ai pas beaucoup dormi car c’était le jour de la demi-finale de l’Euro 2004.

JOUR 5
Antirrio – Astakos – Preveza : 177 km

Une très longue étape aux paysages variées et surprenants. D’abord des montagnes entre Antirrio et Mesolongi. Ensuite, une plaine où alternent salines et champs de maïs entre Mesolongi et Astrakos. Pour terminer par une superbe route côtière entre Astrakos et Preveza.

Juste avant Prévéza, un bras de mer m’a un peu compliqué la fin de la journée. Sur la carte le passage semblait être un pont. Pas de chance, il s’agissait d’un tunnel à péage bien évidemment interdit aux vélos. Il y avait également de nombreuses flèches indiquant l’existence d’un ferry, mais il n’était plus en service depuis longtemps. Personne n’a eu l’énergie d’enlever les panneaux…

J’ai tenté l’auto stop. Il a quand même fallut plus d’une heure avant que je trouve une bonne âme pour m’embarquer avec le vélo.

Le soir, je me suis décidé à tester un petit restaurant grec. J’ai choisi le plat au nom le plus grec possible. Le résultat, un steak haché et des frites… Pas vraiment convaincant tout cela.

JOUR 6
Preveza – Igoumenitsa : 100 km

N’ayant pas trop bien dormi, j’ai choisi la route la plus courte pour rejoindre Igoumenitsa. Une mauvaise idée car il s’agit d’une longue ligne droite pas du tout intéressante avec la vent de face. C’est sans doute la première fois que je me suis ennuyé à vélo.

Acheter un billet de bateau à Igoumenitsa est très simple. Une maison sur deux est une agence de voyages spécialisée dans la vente de billet de bateau à destination de l’Italie. La seule difficulté est que la deuxième langue dans la région est plutôt l’italien que l’anglais. Pour l’achat d’un billet ils n’acceptent pas les cartes de crédit !

Après l’embarquement effectué dans un joli désordre, le bateau a pris la direction de Brindisi avec une escale à Corfu.

Les passagers du bateau sont principalement des chauffeurs de poids lourds. Au restaurant, je n’ai eu aucune difficulté à bénéficier du tarif  » Chauffeur « , mais je n’ai pas trop insisté sur le poids de mon véhicule.

J’ai passé une bonne nuit (là j’exagère un peu…) sur le pont, à l’abri du vent et sous les étoiles.

JOUR 7
Brindisi – Otranto – Santa Cesarea Terme : 111 km

Arrivée à Brindisi à 06h30. Le port est situé en plein cœur d’une zone industrielle. Le paysage est parfaitement plat et le ciel était nuageux, cela change des montagnes et du ciel bleu de la Grèce.

Autre différence, les gens sont dehors et comme c’est dimanche, il y en a vraiment partout. Les plages ont l’air d’avoir beaucoup de succès. Elles sont noires de monde. Chaque plage a son parking (privé et payant). Le système a l’air bien organisé, mais cela n’empêche pas la formation de nombreux embouteillages.

A Otrante, la vue sur la baie et sur la vieille ville est impressionnante. La plage est bondée, mais j’ai vite compris que cela fait partie du paysage.

J’ai fais mes premières courses dans un  » Supermercato « . Après les  » Super Market  » grecs pas trop achalandés, je m’attendais à avoir beaucoup de choix. Malheureusement, à part un rayon  » pâtes  » démesuré (à mon goût), la différence n’est pas vraiment flagrante. Les pâtes ne me sont pas d’un grand secours car pour une question de poids et/ou de paresse, je n’ai pas de réchaud.

La région étant fort habitée, je suis parti à la recherche d’un camping. Là par contre, la différence est très nette. Je n’avais jamais eu de problèmes pour dormir dans les campings (vive la douche), en Italie, mon opinion sur le sujet va très vite changer.

JOUR 8
Santa Cesarea Terme – Tarante – Marina di Ginosa : 219 km

Après avoir traversé le  » talon  » de l’Italie, j’ai longé la côte jusqu’à Tarente. Les routes sont en très bon état. Il y a peut être un peu trop de lignes droites. Par contre, en ville c’est l’inverse, les rues sont dans un état lamentable. Toujours en ville, la circulation n’est pas évidente car il y a une multitude de sens uniques. Ces premières impressions se confirmeront tout au long de la traversée du pays. Même en montagne où, pour continuer le principe des lignes droites, de nombreux tunnels et viaducs ont été construit.

Les plages du golfe de Tarente se suivent et se ressemblent : des bars, des plages privées, des parasols et beaucoup de monde… Parfois un petit bout de plage déserte.

La traversée de Tarente est assez simple, le problème est d’en sortir (j’ai déjà entendu cela quelque part…). Pour continuer en longeant la côte, il n’y a qu’une route, la S106. Je n’ai pas vu de panneau d’entrée d’autoroute, mais cela y ressemblait très fort. Il y a plus de 7 kilomètres avant la première sortie, quelques frayeurs donc…

Après plusieurs essais infructueux pour trouver un itinéraire alternatif, je me suis arrêté à la Marina de Ginosa, une petite station balnéaire un peu paumée.

JOUR 9
Marina di Ginosa – Potenza : 146 km

J’ai pris la direction du nord pour rejoindre la Via Appia que j’ai suivie jusqu’à Potenza. La région est superbe mais très vallonnée. Sur la journée j’ai passé 2 cols à 900 mètres et un à plus de 1000 mètres.

Il faisait terriblement chaud. Heureusement dans chaque village, il y a une fontaine d’eau potable et très fraîche. A la première fontaine, je n’ai pas trop osé boire. A la deuxième, vers midi, il y avait presque une file d’attente. Un seul problème, les villages sont chaque fois au sommet d’une colline… Pour la première fois depuis le départ, j’ai du faire une sieste en début d’après-midi car il faisait vraiment trop chaud. Je me suis même presque endormi en roulant dans une longue descente. Les kilomètres du jour précédent y était sans doute aussi pour quelque chose.

La ville de Potenza est installée sur une colline. Quand je suis arrivé au centre, c’est à dire au sommet, je n’ai pas eu le courage de redescendre. Je me suis donc arrêté dans un hôtel. En Italie, les hôtels coûtent très chers, même quand ils ne sont pas terribles.

JOUR 10
Potenza – Brienza – Peastum : 145 km

Une très belle journée, après une bonne nuit dans un vrai lit. D’abord un petit col pas trop dur, mais qui avait la particularité d’avoir 2 routes presque parallèles. La nouvelle toute droite avec ponts et tunnels et l’ancienne avec de multiples lacets. Les voitures étaient sur la nouvelle et moi sur l’ancienne, une piste vraie cyclable de luxe. D’autant plus que le revêtement avait été refait récemment. Malheureusement le plaisir fut de courte durée car ma petite route a fini par rejoindre la grande qui elle même s’est  » jetée  » dans une plus grande encore (situation fréquente en Italie). Et comme je l’ai déjà dit plusieurs fois, sur les grandes routes il y a toujours des tunnels… Un vrai plaisir à vélo.

Après la traversée de la petite ville de Brienza, je me suis attaqué au deuxième col de la journée. Une très belle route à travers le parc national Del Cilento. Une fontaine avec de l’eau très fraîche au sommet et une descente de 25 kilomètres.

Après cela, il ne me restait plus qu’une ligne droite d’une vingtaine de kilomètres pour atteindre Paestum et la Golfe de Salerne.

JOUR 11
Peastum – Salerno – Positano – Pompeï : 117 km

L’objectif du jour : la côte Amalfitaine.

J’avais entendu dire que l’endroit était très touristique et la route pas très large. Je suis donc parti avant le lever du soleil pour éviter l’heure d’affluence et les nombreux autocars. Les 30 premiers kilomètres entre Paestum et Salerne sont vraiment insipides. Heureusement, le lever du soleil sur les montagnes est venu mettre un peu de couleur.

Après Salerne, la route devient vraiment fantastique. Ce n’est pas pour rien que cette côte est considérée comme une des plus belle d’Europe. C’est beau, mais je n’aimerais pas y rester trop longtemps car la circulation est rapidement devenue très désagréable. Après Positano et Sorrento, j’ai pris la direction de Pompeï.

Pompeï est en quelque sorte la banlieue de Naples. Normalement, j’aime rouler dans une ville que je ne connais pas, mais là, ils roulent vraiment tous comme des cons (et je pèse mes mots). Ce n’est même pas amusant.

A Pompeï, je me suis installé dans le camping coincé entre les ruines et la voie de chemin de fer… Après cette petite journée commencée à l’aube, j’ai eu tout le temps de faire un peu de tourisme et de visiter les ruines.

JOUR 12
Pompeï – Campobasso : 179 km

Une étape de liaison entre la région de Naples et les Abruzzes. J’avais décidé que si j’arrivais à Campobasso en une seule journée, je m’offrirais une seconde nuit d’hôtel.

Cela n’a pas vraiment été simple car il n’y avait qu’une seule route et elle était en travaux (construction de viaducs et de tunnels…là je me répète). J’ai du effectuer de nombreux détours car il n’y a pas vraiment d’itinéraire alternatif.

Le soleil était également de la partie. A 10 heures du matin, la température affichée dans une station service était déjà de 32°C.

Je suis arrivé à Campobasso juste avant le coucher du soleil et j’ai eu droit à ma nuit à l’hôtel.

JOUR 13
Campobasso – Villetta Barrea : 136 km

Campobasso est une ville moyenne, tout à fait à l’écart des circuits touristiques, située au cœur de la région de Molise. Il n’y a pas grand chose à voir mais manifestement ils ont bénéficié de subsides pour construire des routes modernes. L’idéal pour les automobilistes, mais parfois un peu pénible pour un cycliste. D’autant plus que ces routes sont systématiquement bordées de barrières de sécurité qui gâchent un peu le paysage. Le principal problème est que les petites routes de campagne ne mènent pas à la ville ou au village le plus proche, mais à la grande route la plus proche. Cette situation est parfois très énervante car si les grandes routes sont plus confortables et plus rapides, du moins en voiture, l’itinéraire est souvent plus long. Il y aussi des situations amusantes où la nouvelle et l’ancienne routes sont presque parallèles et séparées d’à peine quelques mètres, l’une est presque bucolique et déserte et l’autre est droite et surchargée.

La fin de la journée fut beaucoup plus intéressante avec l’arrivée dans la région des Abruzzes et de son parc National. L’entrée dans le parc débute par un petit col, pas très dur, qui permet de rejoindre le village de Barrea et son superbe lac.

Je me suis arrêté à Villetta Barrea où il y a plus ou moins un camping. Du moins une gigantesque prairie où étaient installées deux ou trois tentes. Je me suis installé dans un coin et personne n’est venu me demander quoi que se soit.

JOUR 14
Villetta Barrea – Borgorose : 124 km

J’attendais beaucoup du Parc des Abruzzes, mais en fait il n’est pas très grand. A 10 heures je l’avais déjà traversé. Malgré cela, c’est vraiment superbe. En fait, il y plusieurs parcs dans la région des Abruzzes. Le parc National est le plus connu. L’après midi j’en ai longé une autre et c’était tout aussi superbe.

J’ai logé à proximité du village de Borgorose. Ce n’est qu’après m’être installé que j’ai remarqué que j’avais déjà quitté la région des Abruzzes pour la Lazio. J’étais à moins de 100 kilomètres de Rome.

JOUR 15
Borgorose – Rieti – Maramore : 150 km

Réveil matinal et très frais. Il faisait sûrement moins de 10° car j’avais les doigts gelés. Je n’avais évidemment pas de gants d’hiver.

Après avoir effectué le tour du lago di Salto, je suis descendu sur Rieti situé à 400 mètres d’altitude. Pour la première fois depuis le départ, j’avais froid même si après m’être renseigné, j’ai appris qu’il faisait quand même 21°C.

Là, je me suis laissé tenté par l’ascension col de Leonessa via la station de ski de Terminillo. Soit 1500 mètres de dénivelé sur une vingtaine de kilomètres. Le début est assez banal car il s’agit de la route d’accès à la station. La vue est un peu limitée car il y a beaucoup d’arbres, mais comme cela grimpe sec, pas le temps d’admirer le paysage.

Après la station, la route est beaucoup plus petite et même en mauvais état. Ce qui est rare en Italie, mais c’est parfois agréable de rouler sur des routes qui ne sont pas aseptisées. Au fur et à mesure de l’ascension, le temps s’est rafraîchi et les nuages se sont fait de plus en plus menaçant. Au sommet, il était clair que j’allais me retrouver au milieu d’un violent orage. J’ai commencé la descente le plus rapidement possible. Après quelques lacets, j’ai compris que je n’échapperais pas à la pluie. J’ai trouvé un hôtel abandonné qui disposait d’une terrasse couverte. J’étais donc bien à l’abri quand je me suis fait rattrapé par la pluie ou plutôt par la grêle, car ce sont de véritables blocs de glaces qui sont tombés du ciel.

Après une bonne heure, j’ai pu continuer ma route car la pluie avait presque cessée. Une mauvaise idée car une demi heure plus tard c’était reparti.

Etant complètement trempé, j’ai changé l’itinéraire et je me suis dirigé vers Marmore, non loin de Terni, où j’ai trouvé un camping.

J’ai installé la tente en vitesse et je me suis précipité sous la douche. Une mauvaise idée car un nouvel orage s’est abattu sur la région, re-pluie et re-grêle. Le temps que cela se calme, je suis retourné à la tente pour la découvrir au milieu d’une gigantesque flaque de boue et de glace. Heureusement, elle est de bonne qualité et tout était plus ou moins sec à l’intérieur.

JOUR 16
Maramore – Assise : 133 km

Après une mauvaise nuit, j’ai repris l’itinéraire interrompu le jour précédent par la pluie. J’ai longé la rivière Nera pendant 35 kilomètres avant d’emprunter un petit col et de rejoindre la ville de Spoleto.

La visite de Spoleto marque une nouvelle étape du voyage. La traversé de l’Ombrie et de la Toscane. Fini les montagnes et bonjour la campagne. Le changement de décor est assez radical. Jusqu’à présent, j’avais plutôt évité les villes. En Ombrie et en Toscane, les villes sont incontournables.

Après Spoleto, je pris la direction d’Assise où je me suis arrêté pour la nuit.

Se balader à vélo en Ombrie et en Toscane semble être à la mode. Depuis le départ d’Athènes, je n’ai quasiment pas vu de vélo. Autour d’Assise, il y a en des dizaines avec et sans bagages. Ce sont surtout des hollandais. Aucun ne répond à mes bonjours, ou plutôt mes  » buongiorno  » et cela c’est un peu triste…

JOUR 17
Assise – Gubbio – Castiglione del Lago : 165 km

Visite d’Assise tôt le matin. A cette heure matinale, la ville est quasiment déserte. Ensuite, direction Gubbio, petite cité médiévale avant de terminer la journée sur les berges du Lac Trasimeno. Un endroit bruyant et inconfortable.

En conclusion, une rude journée sur des routes fréquentées par de nombreux semi-remorques. J’ai quand même croisé trois cyclistes français avec qui j’ai pu papoter quelques minutes.

JOUR 18
Castiglione del Lago – Sienne – Sovicille : 124 km

Me voici arrivé en Toscane. J’avoue que j’ai été un peu déçu par les paysages, mais mon avis était un peu influencé par la très mauvaise nuit que j’avais passée à Castiglione del Lago.

A l’approche de Sienne, à partir d’Asciano, cela devient beaucoup plus intéressant. Les vues sont superbes mais la route ne cesse de monter et descendre. L’approche de la ville n’est pas simple. Il y a de nombreux tunnels et plusieurs grandes routes.

La visite de la ville à vélo est une expérience surprenante car il y a beaucoup de monde dans les rues.

JOUR 19
Sovicille – San Geminiano – Marina di Pisa : 145 km

Encore deux villes au programme. San Geminiano et Pise. Les routes continuent à monter et descendre sans arrêts. Personnellement, je n’aime pas trop la région, du moins à vélo. Ce n’est pas vraiment sauvage et les routes ne sont pas vraiment intéressantes.

A l’approche de Pise, je dois faire quelques détours pour éviter l’autoroute.

J’ai également eu mon premier problème technique, un rayon cassé et vite remplacé.

A Pise, pas moyen de trouver un endroit convenable pour dormir. Je me suis donc rabattu sur un camping situé à la Marina di Pisa. Encore une mauvaise idée car ils avaient même une boite de nuit en plein air…

JOUR 20
Marina di Pisa – La Spezia – Levanto : 152 km

Premier objectif de la journée, rejoindre la Spezia en longeant la côte. Une côte qui n’a rien d’extraordinaire puisque l’on ne voit jamais la mer. Ce n’est qu’une suite de bars, restaurants et plages privées. Même pas moyen de trouver un endroit confortable pour manger mon pique-nique.

A partir de La Spezia, changement radical de paysage.  » Cinque Terre  » est une série de villages installés entre la mer et la montagne. La route est impressionnante quoique un peu éprouvante…

Levanto est une petite station balnéaire seulement accessible par 2 routes escarpées. Le tout est très sympathique, mais archi-complet et cher les samedis de juillet. Cela n’a pas vraiment été facile de trouver un endroit pour monter la tente.

JOUR 21
Levanto – Sestri Levante : 45 km

« Quitter la côte le plus rapidement possible », tel était le mot d’ordre de la journée.

Malheureusement, un petit problème de chambre à air a rapidement contrecarré mon objectif.

J’ai rejoins la ville de Sestri Levante un peu en roulant et un peu à pied dans l’espoir de trouver un magasin de vélo. Mais le dimanche en Italie tout est  » chiuso  » (fermé).

Sestri Levante est également une petite cité balnéaire, quoiqu’un peu plus grande que Levanto. C’est à dire encore plus chère et encore moins intéressante (selon mes critères).

Sur la seule vitrine de magasin de vélo visible, il était indiqué  » fermé le lundi « … Stress.

JOUR 22
Sestri Levante – Genova – Stella : 115 km

Heureusement, j’ai trouvé un autre magasin que celui fermé le lundi et tout est rentré dans l’ordre.

Ce petit arrêt forcé m’a enlevé toute envie de continuer la visite du nord de l’Italie. J’ai donc pris la route la plus courte pour rejoindre les Alpes.

JOUR 23
Stella – Alba – Savigliano – Sampèyre : 179 km

Une dernière journée en Italie à travers le Piémont. Après quelques collines, c’est la plaine du Pô. Plaine traversée par un nombre incroyable de camions…

J’ai pris ensuite la direction de la vallée de la Varaita et du Col Agnel.

Les 30 premiers kilomètres d’ascension, entre Saluzzo et Sampeyre, sont vraiment très faciles. Malheureusement, il pleuvait et la vue sur les montagnes était complètement bouchée.

JOUR 24
Sampèyre – St Paul sur Ubaye : 106 km

La pluie a fini par s’arrêter à l’aube. Départ pour mon premier grand col avec bagages.

Le début est assez simple. Tout à coup, un panneau indique que les 2000 m. d’altitude sont atteints, que le sommet n’est plus qu’à 9 km et que les prochains 800 mètres sont à 11 %. Après ces 800 mètres un autre panneau indique que le kilomètre suivant est à 14% et ainsi de suite jusqu’au sommet. Bref 9 kilomètres d’enfer à travers un paysage incroyable.

A mi-chemin, il y a un petit plateau qui permet de reprendre sont souffle et, pourquoi pas, faire quelques photos (toutes les excuses sont bonnes pour faire une pause). Les 900 derniers mètres sont vraiment très durs. J’étais vraiment à bout de souffle et puis soudain, le sommet à 2744 mètres d’altitude.

Au début de la montée, je me suis fait dépassé par un autre voyageur à vélo. Il était en maillot de bain et à pied nu. Malgré cela, il roulait deux fois plus vite que moi… Comme quoi à vélo, il ne faut jamais se prendre au sérieux. Sinon il aura toujours quelqu’un pour vous remettre à votre place.

La descente, coté français, est incroyable. C’est une ligne presque droite d’une quinzaine de kilomètres. J’ai, sans soute, atteint des vitesses pas vraiment raisonnables. Malheureusement, mon compteur avait juste rendu l’âme. J’ai dépassé voitures, vélos et motos…Quel pied. Pour une fois, j’avais mis mon casque.

La descente et la traversée du Queyras m’ont remis en forme pour attaquer le deuxième col de la journée, le col de Vars (2111 m.). Tellement en forme que j’ai commencé un peu trop vite. Les derniers kilomètres seront un vrai calvaire. Je me suis arrêté le plus rapidement possible après le sommet.

JOUR 25
St Paul sur Ubaye – Barcelonnette – Riez : 179 km

Comme il ne me restait plus que 360 kilomètres pour rejoindre Uzès, terme du voyage, j’ai décidé de les faire en deux jours. Pour cela, il fallait d’abord passer le col d’Allos (2247 m.) et descendre toute la vallée du Verdon.

Le Col d’Allos n’est pas trop dur, mais on sent quand même l’altitude.

Ensuite, la route descend jusqu’aux fameuses gorges. La circulation est infernale, mais les vues compensent largement.

JOUR 26
Riez – Cavaillon – Beaucaire – Uzès : 204 km

Une dernière journée sous un soleil de plomb pour traverser la Provence. Je croyais avoir franchi toutes les difficultés, mais j’en avais oublié une. Les routes entre les platanes et sans bas cotés. Quelques derniers petits stress avant l’apéritif au bord de la piscine.

CONCLUSIONS

La Grèce et l’Italie ne sont pas vraiment des pays où il est difficile de voyager, même à vélo. Il faut quand même tenir compte de quelques paramètres :

La chaleur. Il peut faire très chaud, mais j’ai été très surpris de voir que je m’y suis très vite habitué.

Les montagnes grecques. Les petites routes de montagnes sont parfois très dures.

Les routes italiennes. En Italie, les routes sont prévues principalement pour les voitures. Elles sont en très bon état mais parfois un peu ennuyeuses à vélo.

Les pâtes. Dans les magasins italiens, il n’y a pas beaucoup de choix, des pâtes, des pâtes et encore des pâtes… Prévoir de quoi cuisiner le plat national n’est pas une mauvaise idée.

Les campings italiens. Ils sont surtout situés le long de la côte. Certains ne sont vraiment pas très agréables (bruits, bondés, très cher…).

Les langues. En Grèce, la majorité des gens parlent un peu anglais. En Italie, tout le monde parle italien (logique).

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